Nitrites, colorants, édulcorants etc ; si le sujet de leurs effets sur la santé est maintenant plus connu du grand public, il est encore insuffisamment pris en compte dans nos choix alimentaires.

Qu’en est-il vraiment ? Pourquoi posent-ils problème ? Comment les éviter ? On fait le point.

L’utilisation des additifs est très ancienne puisque le sel est en un. Les additifs sont utilisés pour différents objectifs, le premier étant d’obtenir une meilleure conservation des produits alimentaires : ce sont les conservateurs dont les fameux sels nitrités.

Mais l’idée est aussi de rendre le produit « plus attractif » en ajoutant des colorants, des exhausteurs de goût, des émulsifiants, des édulcorants …

Aujourd’hui force est de constater que la très grande majorité des produits vendus dans le commerce contiennent 1, 2, 3, 5, parfois jusqu’à 10 additifs !!  Ce sont les aliments appelés transformés voire ultra-transformés qui en contiennent, et on sait que ces aliments sont associés à des risques santé.

Quels risques pour le consommateur ?

Même si les quantités sont très faibles (de l’ordre du milligramme), ces additifs sont des molécules qui sont absorbées par l’organisme avec potentiellement des effets biologiques. C’est ainsi que certains additifs ont été classés en « cancérigènes probables » (ex: sels nitrités) par les autorités de santé. Il faut savoir que les additifs utilisées dans l’UE sont autorisés par l’EFSA sur la base des études de sécurité fournies par les industriels eux-mêmes. Autant dire qu’il y a peu de chances pour connaître réellement tous les effets de ces substances.

Aujourd’hui plus de 300 additifs sont autorisés avec des doses précises à respecter dans leurs usages alimentaires. Dans la filière biologique c’est 10 fois moins d’additifs, car on exclut les molécules de synthèse.

Depuis que les autorités de santé évaluent de manière indépendante les effets des additifs (ce qui est très difficile puisque il faut analyser sur le long terme et distinguer les effets de substances différentes), il a été démontré que certains additifs avaient des effets délétères.

Quelques exemples d’effets probables : 

  • promotion (initiation) du cancer
  • déséquilibre du microbiote intestinal
  • perméabilité intestinale accrue
  • augmentation du risque de maladie cardio-vasculaire et de diabète,
  • toxicité pour la reproduction
  • majoration du risque d’allergie

Qu’est-ce que l’effet « cocktail » ?

S’il est encore difficile d’étudier donc de connaître précisément l’effet d’un additif, il l’est encore plus lorsque l’on est exposé à plusieurs additifs : c’est « l’effet cocktail », et il est aujourd’hui reconnu comme participant à des effets santé négatifs.

Si on veut avoir une alimentation protectrice pour la santé, il est préférable de limiter ou d’éviter les additifs autant que possible.

En particulier si l’on souffre de maladie chronique, ou chez les enfants, et pendant la grossesse qui est une période à risque compte-tenu du développement de l’embryon.

Comment faire en pratique ? Manger bio est-il la solution ?

Tout d’abord le bon sens : un aliment avec des additifs que l’on consomme ponctuellement ne présente pas de risque ; il en va autrement pour un aliment que l’on va consommer tous les jours souvent pendant des années (ex: céréales du PDJ, biscuits, glaces, yaourts, boissons sucrées ..) : il faut s’intéresser à sa composition. Très souvent les aliments contenant beaucoup d’additifs sont des aliments à faible intérêt nutritionnel, le but de l’additif étant justement d’améliorer l’aliment pour le consommateur !

On regarde au dos de la boîte la composition : si on trouve plusieurs E quelque chose, ou des noms dont vous n’avez jamais entendu parler (carboxymethylcellulose, phosphate d’ammonium …) vous êtes face à des additifs. Au delà de 3 additifs, signal : attention, produit transformé !

L’application YUKA permet de voir directement le nombre et le type d’additifs et de choisir un produit ayant un meilleur profil.

En bio, le nombre d’additifs sera limité de fait, mais la même règle s’applique : plus un aliment est transformé plus il aura d’additifs !

En conclusion : limiter les additifs est très certainement une bonne attitude.

Le premier moyen est de consommer ponctuellement des aliments transformés et de cuisiner de produits bruts, le deuxième de s’intéresser la composition de l’aliment transformé et/ou d’analyser avec un outil.

A surveiller : les enfants qui consomment plus de biscuits, céréales de PDJ, friandises et boissons, sont donc plus exposés aux additifs, d’autant qu’ils ont des capacités d’élimination plus faibles que celles des adultes.

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